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Le bas et le haut

jeudi 12 mars 2020

Nous sommes 6, pour la deuxième semaine consécutive. La semaine d’avant nous étions 7. C’est différent. Différent d’avoir toutes les personnes présentes dans sa mémoire immédiate. Ça les installe.

Les bras et les jambes. Le haut et le bas. Mais pas de manière symétrique : le bas est le support du haut. Le bas est comme une musique qui ne rythme pas nécessairement le haut. Elle ne l’accompagne pas non plus. Le bas permet, se plie, précipite les possibles du haut.
Lors de l’impro, je n’avais pas compris que le les mains racontaient une histoire. Les bras ne font pas que brasser l’air, ils suivent les mains tout en imposant leurs contraintes, en offrant leur support. Ce n’est pas la première fois qu’on apprend à faire ça. Et faire exister les mains.

J’ai étonnamment vite appris le dernier enchaînement. La coordination nous incitait à danser "ensemble". Mais la séquence d’impro m’a carrément donné envie de danser avec le groupe. Plus que je ne l’avais, j’ai senti cet étrange rapport de l’intériorité de la danse et d’une perméabilité aux autres qui est une ouverture sans attente, un contact sans interférence.

On a pris du plaisir. C’est doucement étourdissant.

Je me refais le film de la séance et réalise avec quelle précision Manon nous a conduites à ce point. Incertaine du résultat mais sachant où elle nous emmenait. Déterminée. Elle est contente de nous. On était contentes de la remercier. Chaque cours est un cadeau.