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L’anti-féminisme est en contradiction avec l’intelligence.

16 mars 2006, 23:04, par Viviane

On ne devient pas féministe ni antiféministe : on l’est le plus souvent très jeune du fait de l’éducation et du milieu dans lequel on grandit. Cette sensibilité (le féminisme) évolue avec le temps, cette intolérance (l’anti-féminisme) ne persiste telle quelle que chez des gens déjà sous-équipés culturellement et intellectuellement.

Le féminisme, qu’on soit homme ou transgenre, donc d’éducation fatalement masculine, ressort le plus souvent d’un principe philosophique humaniste et égalitariste qui ne peut pas s’accomoder des archaïsmes sociaux ni des pratiques des sociétés archaïques à la pensée fossile.

Pour avoir beaucoup côtoyé et soutenu, dans ma jeunesse estudiantine, les féministes d’après Mai 68 - et d’abord le MLF - je me suis souvent trouvée face à des "nanas" chez qui l’action militante effaçait toute féminité dans l’expression vocale ou corporelle. Leurs outrances étaient plus pathétiques que repoussantes, excès fréquents quand la pensée mal structurée et la jeunesse poussent à des dérapages, mais dans l’action politique j’ai aussi vu pas mal de dérapages, maladie infantile du gauchisme, aurait pu ricaner le fantôme de Lénine... tout à fait en accord avec un texte de Mao : "les gauchistes exagèrent tant les contradictions entre le peuple et ses ennemis qu’ils y font aussi entrer des contradictions au sein du peuple" [ "de la juste solution des contradictions au sein du peuple". Pékin 1957].

Dans le même axe de pensée je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer d’anti-féministes appréciant la gent transgenre, les machos qui "vont aux travs" n’étant ni féministes ni anti-féministes, juste des prédateurs égocentriques.

Je ne pense pas qu’il soit pertinent de rechercher une dichotomie ou une analogie entre femmes naturelles et femmes de vocation dans la problématique du féminisme, il y a tant de cas intermédiaires ! Ce qui est par contre fondamental, c’est l’attitude ouverte ou fermée que suscitent les personnes transgenres, qui n’a rien à voir avec le féminisme.

Quoi qu’il en soit la contradiction féminisme / anti-féminisme n’est qu’un aspect de la contradiction plus vaste entre modernité et archaïsme, entre égalité et inégalité, entre intelligence et connerie, entre avenir et passé, bref un avatar de plus de la dualité universelle du yin et du yang, que Mao appelait la loi de l’unité des contraires. Je précise quand même - mais les visiteurs du site de Florence ne sont pas des naïfs - que je ne fais référence à Mao qu’en tant que philosophe taoïste, ses écrits politiques méritant une exégèse plus vaste et plus critique, qu’il serait absurde de développer ici.

Viviane* 16 mars 2006

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