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La Nuit Élastique
dimanche 12 juin 2005, par
La première impression n’est pas forcément la bonne.
Après ma première participation à cette soirée parisienne, j’avais plutôt eu une bonne impression. J’avais des excuses, il s’agissait d’une soirée exceptionnelle (celle qui se tient durant la semaine fétichiste) et je découvrais un univers jusqu’alors totalement inconnu de moi. Tout nouveau, tout beau ;-)
Dès ma deuxième participation, il me fallait corriger ma première impression. Les choses avaient pourtant bien commencé. L’accueil fut excellent, entrée gratuite, un verre offert... Un privilège que nous devions à la présence parmi nous de Shu Lea, une artiste qui connaît bien les organisateurs. Mais la banalité du lieu repris rapidement ses droits. Les copines queer ne s’attardèrent pas, tant l’ambiance leur paru pesante, conventionnelle et straight. Elles avaient tout à fait raison... La chose ne m’avait frappée, toute occupée que j’étais à m’éclater sur le dance floor. Mais l’ambiance était bien différente de celle que j’avais découverte la première fois. À croire qu’une partie de ce que l’internet parisien compte de tordus masturbateurs du clavier s’était donné rendez-vous. Le clou fut sans doute le mec navrant de banalité vulgaire qui collait obstinément une fille sur la piste, bien qu’elle lui ait plusieurs fois demandé de cesser de l’importuner.
La troisième visite a été la dernière. Nous sommes arrivées à quatre, plutôt plus respectueuse du "dress code" que les fois précédentes. Parmi nous, Viollette, une élégante jeune femme de caractère qui nous venait de San Francisco et qui arborait un costume de maîtresse victorienne du meilleur goût. On lui refusa pourtant l’entrée sous un motif stupide et lamentable qui collait parfaitement à l’individu qui l’avançait. On sait que les tenanciers de boîtes de nuit ne sont, dans leur majorité, ni des lumières, ni des modèles de convivialité (on sait aussi qu’il y a des exceptions, n’est pas Madame Hervé !). Mais là, c’en était trop. Nous n’avons même pas essayé de nous plier à leurs mesquines exigences, ce que nous aurions pu faire, en nous échangeant quelques vêtements.
En clair, un lieu à éviter !!!